Qui Sommes Nous ?

À Propos


Le mot d'ordre est la "Convivialité" !

Nous nous entraînons trois fois par semaine, le mercredi soir, le vendredi soir et le dimanche matin à la piscine de La Ganterie de Poitiers, sans oublier nos sorties à la fosse de Civaux.

Les Activités

Entrainements
3 séances par semaines vous sont proposées pour vous entraîner avec nous !
Formations
Débutant ou experts, tous le monde trouve sa place grâce à une équipe d'encadrants !
Cours Théoriques
Une salle de cours ou visio ? Support papier ou en ligne ? Nous sommes équipés !
Sorties
Notre agenda est publié en début de saison, vous pouvez ainsi vous inscrire aux nombreuses sorties organisées.
Voyages
Deux fois par ans le club organise des voyages selon les niveaux et les souhaits de ses membres.
Détentes
Un espace de détente est disponible au local. Retrouvez les autres membres autour d'un verre.

Présentation par Dominique
07/07/2020

Il pleuvait des cordes sur les trottoirs nostalgiques de la ville, ça sentait la moiteur d'une fin d'été tropical.
Exactement comme aujourd'hui.
C'était il y a vingt ans la première fois que j'ai poussé la porte de cet établissement " le Mantas Club".
J'étais juste entré pour me mettre à l'abri de l'averse, boire un verre, écouter un vieil air de jazz.
Et aujourd'hui, vingt ans après, rien ou presque n'avait changé.
Au comptoir, Robert, un maton reconverti, fusil à canon scié planqué sous le zinc, au cas où.
Je peux dire que c'est lui qui m'a appris les rudiments du self-défense.
A la caisse, Cathy et Violette, se partagent toujours les horaires de jour et de nuit, avec leur sourire bienveillant envers les paumés du petit matin.
Sur la scène, le halo blafard d'un spot qui a connu des jours plus flamboyants, parvient toujours à mettre en vedette la beauté Hollywoodienne de l'afro-américaine Béa.
Elle chante faux, mais quelle émotion.
Le jazz dans la peau, sûrement lié à cette complicité avec son pianiste.
Jerry, des doigts en or, brillantes études dans les plus grands conservatoires classiques mais un refus de l'autorité et des institutions l'ont empêché de parvenir au sommet.
Quand il a su que j'avais été un gratteux musicos, il m'a proposé un duo.
Je me souviens le jour où je lui ai dit qu'il était hors de question qu'on s'appelle Dom et Jerry sur une quelconque scène, il a pété les plombs.
Heureusement, la patronne de l'établissement, sex-symbol des années 70, avait maté Mick Jagger himself, alors Jerry, elle n'en faisait qu'une bouchée.
Toujours accroché au zinc, un gars, un balèze plutôt taiseux, tout le monde l’appelle Jean-Paul, c'est un marin je crois. Il parle de la mer avec l'amertume de ceux qui ne l'ont pas vue depuis longtemps.
Je crois même avoir aperçu une fois une larme au coin de ses yeux bleus délavés par le sel de l'Océan.
Curieusement, ce soir je n'ai pas vu les deux videurs homosexuels, Jicé et Jéf.
J'apprendrai plus tard qu'ils étaient toujours hospitalisés pour un sale coup avec une bande de névropathes ponctiformes à poil dur, comme nous l'a dit la légiste Dr Dominique dans une de ses notes "il fait bio, il fait chiot" (c'est nul, j'ai jamais compris).
Sur le parking Carlos et ses joueurs de guitare andalouse mettent l'ambiance autour d'un feu de camp.
Pas facile un soir de pluie.
Dans un coin sombre de la salle, Lau, toujours seul, ceux qui le connaissent un peu l'ont assimilé à Pierrot le fou.
Son passe temps favori, le lancer de couteaux dans des melons bien mûrs, à 10 pas.
Sûrement un humour au 2ème degré.
Et puis dans la salle, toujours les fidèles, que je ne peux pas tous citer.
Les initiés et ceux en passe de l'être, ceux qui guident les autres et ceux qui suivent.
Ceux qui jouent l'autonomie et ceux qui n'en veulent pas.
Ce serait trop long de parler de chacun, pourtant chacun me touche.
J'ai été membre de ce club de jazz, "le Mantas Club" pendant vingt ans.
J'étais juste entré pour me mettre à l'abri de l'averse et boire un verre.
Quoi qu'il en soit, pour le premier flic venu, tout le monde plonge